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En 2026, la Marine nationale française célèbrera ses 400 ans.

 

Parmi les symboles de cette longue histoire, le marteau poinçon à l’ancre de Marine occupe une place singulière. Pendant des siècles, il a marqué les chênes destinés à devenir membrures et quilles des vaisseaux du Roi : chaque coup d’ancre dans l’écorce affirmait la souveraineté de la France sur ses forêts et garantissait la naissance de ses flottes.

Aujourd’hui naissent les futurs vaisseaux de demain. PANG, SNLE3G*… Si les sous-marins et porte-avions nucléaires sont bien loin de l’univers des forêts, il n’en demeure pas moins que ces grands programmes de construction navale nationaux gardent une vision du temps long et de la transmission des savoir-faire.

D’ailleurs, les bateaux noirs ont des formes hydrodynamiques très complexes qui ne se prêtent pas toujours facilement aux méthodes de construction plus industrielles, comme l’utilisation de machines automatisées. Le bois permet de réaliser des modèles physiques qui peuvent être visualisés, ajustés et modifiés plus facilement que des modèles informatiques. Même combat du côté de la course au large. Les trimarans de course océanique projettent bon nombre de pièces en bois avant la phase de construction composite !

Photographe et peintre officiel de la Marine, j’ai l’immense privilège de pouvoir, moi aussi, signer mes œuvres d’une ancre. Reprendre ce symbole séculaire, c’est inscrire un regard dans la continuité d’une histoire qui conjugue le bois, le fer, la mer et l’homme.

*PANG : Porte-avions nucléaire de nouvelle génération – SNLE3G : Sous-marin nucléaire lanceur d’engins de troisième génération